LICHT IN DER NACHT
LICHT IN DER NACHT
KLANG, FARBEN, KLANGFARBEN ...
Qu'y a-t-il de plus fascinant que les jeux d’ombre et de lumière ?
De se laisser descendre dans cette part de mélancolie sensuelle, en osant la fragilité et en se révélant dans sa profondeur et ses nuances intérieures..
Pour moi, une possibilité d’ illustrer cette complexité sensible est la mise en parallèle de deux pôles musicaux et picturaux que sont l’impressionnisme français et l’expressionnisme allemand.
Depuis longtemps, ces deux courants m’ont fascinée tant sur le plan des couleurs sonores et picturales que sur celui de l’extrême raffinement et des détails des compositions. Tous ces peintres, compositeurs et compositrices, à leur manière, ont illustré brillamment les tréfonds de l’âme.
Les Français ont cette grâce infinie, ce talent de coloriste et de pointilliste qui ne laisse rien au hasard. Les allemands et autrichiens, eux, se laissent aller à des mouvements plus tortueux, vacillant harmoniquement vers des tonalités plus modernes, plus sombres et organiques, voire jazzy.
Cette dualité des sentiments, c’est aussi celle qui habite mon être profond. Comme l’a si justement écrit Jung, « La clarté ne naît pas de ce qu'on imagine le clair, mais de ce qu'on prend conscience de l'obscur ».
Ce programme musical aux racines de la musique moderne (1899-1914) se veut un pont entre l’expressionnisme et l’impressionnisme. Un parallèle qui ne prétend pas illustrer les différence mais plutôt mettre en lumière les points communs, révéler la sensualité voluptueuse et presque décadente de ces deux courants pourtant si contrastés géographiquement et stylistiquement.
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What could be more fascinating than the play of light and shadow?
To descend into sensual melancholy, to dare to be fragile and to reveal oneself in its depths and inner nuances.
I find that one way of illustrating this complexity of the senses is to compare two musical and pictorial schools: French Impressionism and German Expressionism.
The colours and timbres employed by these two schools have long fascinated me just as much as the extreme refinement and detail of the paintings and compositions themselves. Each painter and composer explored the depths of the human soul in his or her own manner.
This programme of works composed between 1899-1914 that laid the foundations for modern music is intended as a bridge between Expressionism and Impressionism. This parallel does not claim to illustrate their differences but rather to highlight their common points, to reveal the voluptuous and almost decadent sensuality of these two currents as well as their geographical and stylistic contrasts."


Licht in der Nacht I Fuga Libera I Kunal Lahiry
CHOC Magazine Classica
La mezzo-soprano belge aborde la coloration d'opale d'Erwartung avec un timbre lumineux et un vibrato très naturel qui se font immédiatement oublier derrière la musique, concentrée sur les mots, l'évocation des étangs, des villas et des chênes morts. Jusqu'à transcrire parfaitement le trouble de l'évocation de Marie-Madeleine dans Schenk mir deinen goldenen Kamm.
comme pris de vertige au bord de l'abîme. Coline Dutilleul y gère avec maestria les écarts de tessiture et trouve l'exact caractère léthargique culminant sur la sentence de mort de Warm die Lüfte, le grave blafard sur le terrible glas répété dans les tréfonds du piano.
Soixante-trois minutes en apesanteur entre deux esthétiques moins dissemblables qu'il n'y paraît. Yannick Million - Classica Mag
"Light in the Night" is the name of the wonderful CD by the exceptionally slender and velvety mezzo-soprano Coline Dutilleul at the side of Kunal Lahiry with almost entirely quiet, melancholically shadowed songs of the fin de siecle.
Coline Dutilleul beguiles with her pure, warm voice colouring, clear diction, striking phrasing, convincing attitude, sensitive interpretation -always in adequate correspondence to the respective song. Never forced, always with a seemingly spontaneous naturalness and in the interpretation adequate to the respective piece. Kunal Lahiry is equally impressive in the piano part, both as accompanist and in the rewarding solo pieces. Both artists thus demonstrate their great versatility. Opern.news
"Coline Dutilleul, a young mezzo-soprano from Belgium, realises on her debut CD with her sensitively reacting US-American piano partner Kunal Lahiry a thoughtfully arranged demanding programme, which her eminent musical intelligence and her vocal creative power impressively withstand. Viennese expressionism confronted with Parisian impressionism: with the change of languages, the bright timbre of her voice also seems to change colour adequately; amazing how the differences complement each other atmospherically!" Fono Forum ****
Coline Dutilleul interprète ces mélodies variées d’une voix toujours souple et expressive, comme il convient dans un genre où le texte doit occuper le rôle principal, avec un véritable élan dramatique dans « Si tout ceci n’est qu’un pauvre rêve » de Lili Boulanger ou « Warm die Lüfte » de Berg, mais également une belle aisance sur une large tessiture, soutenue par le pianiste Kunal Lahiry. Première Loge - Laurent Bury
Réalisation video : Coline Dutilleul sur un travail Photo de Laurence Vray
Coline Dutilleul leur prête une voix très contrôlée, jouant de toute sa dynamique, entre pianissimos de confidence et forte très expressifs. Le timbre, très chaud, a quelque chose de naturellement mélancolique, en accord avec le climat incertain de ces mélodies. Le texte est dit autant qu’il est chanté sur le piano très intime, très fraternel, poète et songeur de Kunal Lahiry, un superbe Bechstein profond et doux " Forum Opera . Chalres Sigel
... Natürlich ist nicht jede Literatur dieser ArtAufbereitung zugänglich. Wenn nach dem feinsinnig differenzierenden Tenor und seiner belustigend zwischen Sentiment und Verzicktheit changierenden Sopranpartnerin eine Stunde später Coline Dutilleul mit sattem Mezzosopran eine dichte Reihe jener Nacht- und Traumlieder sang, mit denen sich das Pariser und Wiener Fin de Siècle - Debussy, Alma Mahler, die Boulanger-Schwestern, Schönberg und Berg in ihren freitonalen Anfängen - aus den Zumutungen der Tages-Echtzeit zurückzogen, wurde die äußere Aktion zur inneren, die Handlung zum Seelendrama: im Wechselspiel von Versunkenheit und pathetischen Aufbruchsgesten, in der gespannten Intensität des Zusammengehens der Sängerin mit dem Pianisten Kunal Lahiry und seiner achtsam eingehegten, aber an wenigen Stellen dann nachgerade sinfonisch expandierenden Klanggestaltung... Frankfurter allgemeine - Gerald Felber
Licht in der Nacht ist nominated in the long list 2023 for the Preis der Deutschen Schallplattenkritik !
